NAMASTE,
J’ai tou­jours aimé la pho­to­gra­phie et par­ti­cu­liè­re­ment la pho­to­gra­phie de reportage.
Fut un moment, je me voyais photo-journaliste et ça m’au­rait plu…
Il y a quelques années (13 ans!), j’ai été ame­née à voyager/vivre à l’é­tran­ger. Cette expé­rience a été pour moi l’une des meilleures de ma vie, et tout par­ti­cu­liè­re­ment mes deux années pas­sées à Hyderabad, en Inde (ancien­ne­ment l’Etat de l’Andhra Pradesh qui depuis s’est scin­dé en deux états distincts.
Ce pays m’a tou­jours ins­pi­rée ! Je l’ai­mais avant, ça, c’est une cer­ti­tude ! Je l’ai ado­ré et adop­té après.
Le pre­mier jour, dès mon tout pre­mier pied posé au sol, j’ai eu l’im­pres­sion d’être à la mai­son. Vous savez, ce sen­ti­ment indes­crip­tible qui fait qu’on se sent en sécu­ri­té, apai­sé… tout sim­ple­ment “chez soi”. … Et bien c’est cela !
Et puis ce pays est tel­le­ment pho­to­gé­nique, que je ne pou­vais pas ne pas m’y plaire !
Très vite, sur place, j’ai trou­vé un emploi en tant que pro­fes­seur de FLE (fran­çais Langue Etrangère) dans une école inter­na­tio­nale où l’en­sei­gne­ment se fait en anglais. J’ai donc plus vécu que voya­gé, mais le voyage était dans ma tête, dans mon quo­ti­dien.… et ça, deux ans durant…
Ici avec mes élèves, qui sont main­te­nant tous bien grands

J’ai eu la chance de décou­vrir cer­tains endroits incroyables, et je vous emmène avec moi à BENARES (Varansi)

Lever du jour sur le Gange

Après le mariage d’un de mes amis dans le Punjab, j’a­vais quelques jours devant moi pour par­tir à la décou­verte de ce pays dont cer­taines parts coulent dans mon sang.

Rickshaw à Bénares
Certes, quelques heures de route pour le somp­tueux Taj Mahal contre une ving­taine d’heures de train pour Bénares auraient pu faire pen­cher la balance en faveur du pre­mier. Mais l’en­vie de décou­vrir ce lieu empli de mys­tère et qui trans­pire une culture bien par­ti­cu­lière m’a enva­hi… Me voi­là donc par­ti en direc­tion de cette ville au bord du Gange et son atmo­sphère si étrange. 
Je vou­lais vous faire décou­vrir un peu de cette ville au tra­vers de ces quelques cli­chés, pris il y a déjà plus de 10 ans..
Varanasi est une des villes les plus spi­ri­tuelles de l’Inde. C’est ici, que tout bon hin­dou devrait venir finir ses jours et don­ner son corps au Gange par le biais d’une crémation.
Ce Gange, par­se­mé de bûchers funé­raires (que vous ne ver­rez pas, car par res­pect, ce sont des images qui ne se prennent pas), plus ou moins grands, et de bois de plus ou moins grande qua­li­té selon les moyens et les castes concer­nés, déborde de vie. Surtout au lever du jour, et il faut donc ce lever tôt et mar­chan­der une bal­lade en bateau pour pou­voir en pro­fi­ter pleinement.
Durant ces 48 heures, je suis aus­si par­tie à la décou­verte d’un savoir-faire indien, le tex­tile et plus par­ti­cu­liè­re­ment, la soie.
Et j’ai pu péné­trer dans un ate­lier de tis­sage de la soie.
Il était magique de voir avec quelle dex­té­ri­té, on fait jouer les métiers à tis­ser pour créer sous nos yeux des tex­tiles de soie aux motifs éla­bo­rés qui ser­vi­ront bien­tôt de saris, de linge de lit, etc…
Quelle beau­té !
Sur les Ghats (ces accès au fleuve), toute la vie s’y déroule. On y vient se laver, apprendre aux enfants à nager, laver son linge, faire des incan­ta­tions, des prières, et même son sport… là, juste à côté des bûchers… 
C’est étrange, dérou­tant.. et en même temps fascinant. 
Personnellement, je n’y aurait pas trem­pé mes lèvres… ni même une main.
Le Gange reste un fleuve tel­le­ment pol­lué, et sur­tout ici, ou par­fois flotte encore les restes de cré­ma­tions. Mais c’é­tait à faire, voir, vivre, sen­tir et ressentir.
Et, il faut le dire, côtoyer la mort de si près et de cette manière a été une drôle d’ex­pé­rience. Mais cette accep­ta­tion de tout cela que l’on trouve sur place, nous rend, sur le moment, moins vul­né­rable à des émo­tions tristes ou négatives.
J’ai même vu des gens dan­sant et chan­tant autour d’un bûcher pour célé­brer le départ d’un proche, qui, âgé, avait sans doute pro­fi­té plei­ne­ment de toutes ces années données.
Mais Bénardes, c’est aus­si des céré­mo­nies noc­turnes sur le Gange.
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