CELLE PAR QUOI TOUT COMMENCE

Caroline Cuinet est une pho­to­graphe qui joue avec la lumière au quotidien…

Spécialisée dans les séance Lifestyle, la lumière natu­relle est son domaine de prédilection. 

Il y a quelques années, cela a com­men­cé par un chal­lenge per­son­nel qui au fil du temps s’est déve­lop­pé autour d’une com­mu­nau­té de pas­sion­nés. Un chal­lenge tout en bien­veillance où le seul objec­tif est d’être en phase avec soi-même. D’avoir essayé ou de l’a­voir ter­mi­né, d’a­voir été ori­gi­nal ou pas, là n’est pas l’essentiel.

Pour reprendre ses mots :

” C’est un chal­lenge pas­sion­nant ! Pas seule­ment parce que la quête de lumière est en elle-même pas­sion­nante, mais parce que c’est aus­si un voyage vers vous, votre his­toire. C’est comme une connec­tion ou re-connection à ce qui nous fait vrai­ment vibrer. C’est aus­si ralen­tir, faire preuve de rési­lience et de gar­der les yeux sur le beau, une pho­to à la fois. Et voi­là que les cir­cons­tances actuelles nous invitent à faire jus­te­ment cela …

Cette aven­ture vous pro­pose de bri­ser des murs, de vous poser des ques­tions, de créer, de revoir des bases et de remettre en ques­tions des choses toutes faites ou toutes dites. Ce n’est pas facile à faire, mais c’est cer­tai­ne­ment les che­mins les moins faciles qui vont le plus nous appor­ter. Vous ne serez pas seul.e. puisque vous serez entou­rée d’autres per­sonnes qui vou­dront bien se mettre dans le même bateau que vous.”

Il était temps de se challenger !

Sans la lumière, il n’y a pas de monde… Tout ce que nous per­ce­vons au quo­ti­dien n’est pos­sible qu’à tra­vers elle…

En tant que pho­to­graphe, cette lumière occupe encore plus d’es­pace… on prend conscience d’elle et de son importance.

Qu’elle soit natu­relle ou arti­fi­cielle, ce n’est qu’elle qui va mode­ler notre vision du monde. Il nous faut donc l’ap­pri­voi­ser et s’ac­cor­der avec elle pour composer. 

Je pense la maî­tri­ser dans sa glo­ba­li­té, mais le chal­lenge #100DAYSOFLUMIERE était pour moi une mul­ti­tude de défis à relever.

LA CREATIVITE & L’ENDURANCE

Ce chal­lenge n’a pas été des plus simple. 

On s’en­gage sur 100 jours. 

Nous com­men­çons le 1er avril 2020 alors que la pla­nète entière subit une crise sani­taire jamais vue et que nous sommes contraints de res­tés confi­nés dans nos chez nous. Le chal­lenge s’a­vère donc plus com­pli­qué. Comment créer au quo­ti­dien alors que notre espace est restreint.

Aujourd’hui, au 50ème jour, il est bon de faire un point sur tout ça.

Pour ma part, Partager un petit appar­te­ment sans exté­rieur avec 2 enfants a été ma dif­fi­cul­té. J’ai cru avoir exploi­té chaque recoins de mon espace et par­fois l’ins­pi­ra­tion manquait. 

Les mêmes sources de lumières chaque jour, 

Créant les mêmes ombres chaque jour,

Les mêmes reflets…

Puis, ajou­tons à cela que je me connais… bien…

Ma plus grande peur était d’être ce que je suis sou­vent… Pas endu­rante. Je me lance dans mille pro­jets à la fois, je ne suis débor­dée que parce que je ne me pose pas de limites… Et quand tout devient “trop”, je peux aban­don­ner… sou­vent sans frus­tra­tion car je sais que j’ai essayé. Je rela­ti­vise assez bien sur ce point là.

POINT DE DEPART

Avant de com­men­cer… Il était essen­tiel de faire un bilan et de com­prendre nos objec­tifs. En y répon­dant en toute objec­ti­vi­té, mettre le doigt sur ce qui allait nous ani­mer, nous frei­ner, nous enthou­sias­mer était une bonne base.

Caroline a donc lan­cé le jeu des ques­tions auquel je me suis prê­tée en toute transparence.

1- D’où partez-vous ? (vos connais­sances, vos limites, vos préférences…)

Mes connais­sances tech­niques me ras­surent, et en terme de pré­fé­rences, je n’en ai pas. J’aime tous les apsects de la pho­to­gra­hie, que ce soit le repor­tage ou du stu­dio, que ce soit sur le vif ou posé.
Par contre mes limites sont cer­tai­ne­ment mon manque de « lacher prise » aus­si bien en pho­to que dans ma vie per­son­nelle, ce qui bride ma créa­ti­vi­té, ou me bloque sur les moments à par­ta­ger dans l’instant. Je pense être deve­nue trop « sérieuse » ou moins « exal­tée » que ce que j’ai pu l’être.
Aussi, je me sens sou­vent « coin­cée » et ne me lance pas dans les choses que j’aimerais faire, encore une fois, aus­si bien à titre per­son­nel que pho­to­gra­phi­que­ment. Parfois juste je n’ose pas ou pense ne pas avoir le cou­rage d’oser.

2- Quelles sont vos forces ? (vous connais­sez peut-être deja des types de lumière avec les­quels vous êtes à l’aise, vous savez les recon­naitre, vous connais­sez votre boi­tier, télé­phone par coeur, vous avez le don pour vous pla­cer correctement …)

Je pense que je connais et sais voir la lumière. Je ne regarde plus rien sans y voir où tombe la lumière, la com­po­si­tion que je pour­rais faire depuis long­temps. Ca en devient qua­si obses­sion­nel. Je connais mon boitier.

3- Ce que vous aime­riez tirer de ce challenge.

J’aimerai me trou­ver enfin « endu­rante » et « aller au bout ». J’aimerai (re)trouver cette par­tie de créa­ti­vi­té et de lacher prise. Faire de la pho­to plai­sir tout en me chal­len­geant sur mon regard.
En confi­ne­ment, me sen­tir encore plus créa­tive sans avoir l’impression de tour­ner en rond dans un tout petit appar­te­ment. 😉

4- Ce que vous êtes prêt à faire / à changer.

Je suis prête à écou­ter, obser­ver et évo­luer sans limites. De me lais­ser ins­tinc­ti­ve­ment gui­der… et on ver­ra bien. Mais sur­tout essayer d’aller jusqu’au bout.

JOUR 50100

La vie a dou­ce­ment repris son cours avec une nor­ma­li­té toute nou­velle. Depuis le 11 mai, nous sommes “décon­fi­nés” mais pas pour autant “libres”. Nos acti­vi­tés ont repris aus­si. Je n’ai donc plus pos­té sur mon compte Instagram ce qui rele­vait du chal­lenge #100daysoflumière où vous pou­vez décou­vrir ICI les nom­breuses images et par­ti­ci­pa­tions. J’ai en effet pri­vi­lé­gié de com­mu­ni­quer à nou­veau sur mes séances et repor­tages habituels.

Mes images pour­tant sont faites et peuvent appa­raître par­fois en sto­ry, mais aus­si et sur­tout sur l’es­pace Projets Personnels de mon site internet.

CE QUE J’AI APPRIS

Je me suis tout d’a­bord impo­sé de m’y tenir et ça, c’est une grande pre­mière ! J’ai essayé d’être un peu plus per­sé­vé­rante dans mes pro­jets personnels.

J’ai aus­si décou­vert la vision d’autres. Et je vous invite en lisant cet article à décou­vrir les images et impres­sions de mon amie Julie Fourmon. De son article décou­vrir une nou­velle par­ti­ci­pante et ain­si de suite.

J’adore voir la lumière ! Je ne fais que ça ! Je suis comme omni­bu­lée par elle. 

Je suis une obser­va­trice de ce qui se passe et de com­ment tombe la lumière sur les émo­tions, sur les actions… Je pho­to­gra­phie même men­ta­le­ment plus que ce que je ne regarde. C’est un défaut aus­si. Je pro­fite peut être moins de l’ins­tant pré­sent. Et j’ai vrai­ment appris qu’il fal­lait que je change cela. Que tant pis si les images ne res­tent pas toutes gra­vées sur un sup­port, par­fois il faut aus­si savou­rer les moments et sur­tout les par­ta­ger. Mais quand je lis mes objec­tifs de départ, je me rends compte que l’ob­ses­sion de la lumière est encore bien ancrée. 

Et ce chal­lenge n’a peut être fait que l’amplifier…

La recherche de LA Lumière” au quo­ti­dien n’a qu’ac­cen­tuer ce besoin de ne pas me sépa­rer de mon boîtier.

Je ne pense pas encore avoir su inté­grer tota­le­ment le “lâcher prise”. Dans la vie comme en pho­to, je pense que je me contiens, me bride. Avec peut-être la peur incons­ciente d’al­ler jus­qu’au bout des choses. La fina­li­té m’ef­fraie sans doute. Je sens que j’ai essayé, que j’ai ten­té et que l’exer­cice n’est pas si dif­fi­cile à appli­quer sur le moment… mais ce n’est pas encore un méca­nisme ins­tal­lé… Pourtant… il ne faut que 28 jours pour créer une habitude…

CE QUE J’AI AIME

Aux 50 jours du chal­lenge, dont 40 confi­nés, la recherche du sujet à pho­to­gra­phier sous la lumière a été une vraie mis­sion. A peine ouvrais-je les yeux et obser­vais la lumière ren­trer par la fenêtre.

J’ai aimé cet enthousiasme.

En voyant le tra­vail d’autres, j’ai aimé les choses que je suis inca­pable de faire moi-même. Beaucoup se sont essayés à l’Auto-portrait. Cet exer­cice est très dif­fi­cile, tant tech­ni­que­ment qu’humainement.

S’auto-photographier, sous la lumière que l’on a vue en tant qu’ob­ser­va­teur n’est sans soute pas aisé et peut être que ces 50 pro­chains jours, je pas­se­rait le cap. Mais l’auto-portrait est dif­fi­cile par rap­port à la vision que l’on a de soi-même.

Il est pour ma part tel­le­ment plus facile de mettre en valeur “l’autre”, avec notre regard neuf et bien­veillant que de s’illu­mi­ner soi, quand nous por­tons dans nos bagages émo­tion­nels, toutes les choses que nous n’ai­mons pas depuis tou­jours. Je sais per­ti­nem­ment qu’il est natu­rel de ne se concen­trer que sur ces petits défauts ou gênes qui nous sont propres.

Alors je féli­cite celles qui ont pas­sé le cap et qui ont créé en moi l’en­vie d’un jour d’essayer.

NAMASTE,
J’ai tou­jours aimé la pho­to­gra­phie et par­ti­cu­liè­re­ment la pho­to­gra­phie de reportage.
Fut un moment, je me voyais photo-journaliste et ça m’au­rait plu…
Il y a quelques années (13 ans!), j’ai été ame­née à voyager/vivre à l’é­tran­ger. Cette expé­rience a été pour moi l’une des meilleures de ma vie, et tout par­ti­cu­liè­re­ment mes deux années pas­sées à Hyderabad, en Inde (ancien­ne­ment l’Etat de l’Andhra Pradesh qui depuis s’est scin­dé en deux états distincts.
Ce pays m’a tou­jours ins­pi­rée ! Je l’ai­mais avant, ça, c’est une cer­ti­tude ! Je l’ai ado­ré et adop­té après.
Le pre­mier jour, dès mon tout pre­mier pied posé au sol, j’ai eu l’im­pres­sion d’être à la mai­son. Vous savez, ce sen­ti­ment indes­crip­tible qui fait qu’on se sent en sécu­ri­té, apai­sé… tout sim­ple­ment “chez soi”. … Et bien c’est cela !
Et puis ce pays est tel­le­ment pho­to­gé­nique, que je ne pou­vais pas ne pas m’y plaire !
Très vite, sur place, j’ai trou­vé un emploi en tant que pro­fes­seur de FLE (fran­çais Langue Etrangère) dans une école inter­na­tio­nale où l’en­sei­gne­ment se fait en anglais. J’ai donc plus vécu que voya­gé, mais le voyage était dans ma tête, dans mon quo­ti­dien.… et ça, deux ans durant…
Ici avec mes élèves, qui sont main­te­nant tous bien grands

J’ai eu la chance de décou­vrir cer­tains endroits incroyables, et je vous emmène avec moi à BENARES (Varansi)

Lever du jour sur le Gange

Après le mariage d’un de mes amis dans le Punjab, j’a­vais quelques jours devant moi pour par­tir à la décou­verte de ce pays dont cer­taines parts coulent dans mon sang.

Rickshaw à Bénares
Certes, quelques heures de route pour le somp­tueux Taj Mahal contre une ving­taine d’heures de train pour Bénares auraient pu faire pen­cher la balance en faveur du pre­mier. Mais l’en­vie de décou­vrir ce lieu empli de mys­tère et qui trans­pire une culture bien par­ti­cu­lière m’a enva­hi… Me voi­là donc par­ti en direc­tion de cette ville au bord du Gange et son atmo­sphère si étrange. 
Je vou­lais vous faire décou­vrir un peu de cette ville au tra­vers de ces quelques cli­chés, pris il y a déjà plus de 10 ans..
Varanasi est une des villes les plus spi­ri­tuelles de l’Inde. C’est ici, que tout bon hin­dou devrait venir finir ses jours et don­ner son corps au Gange par le biais d’une crémation.
Ce Gange, par­se­mé de bûchers funé­raires (que vous ne ver­rez pas, car par res­pect, ce sont des images qui ne se prennent pas), plus ou moins grands, et de bois de plus ou moins grande qua­li­té selon les moyens et les castes concer­nés, déborde de vie. Surtout au lever du jour, et il faut donc ce lever tôt et mar­chan­der une bal­lade en bateau pour pou­voir en pro­fi­ter pleinement.
Durant ces 48 heures, je suis aus­si par­tie à la décou­verte d’un savoir-faire indien, le tex­tile et plus par­ti­cu­liè­re­ment, la soie.
Et j’ai pu péné­trer dans un ate­lier de tis­sage de la soie.
Il était magique de voir avec quelle dex­té­ri­té, on fait jouer les métiers à tis­ser pour créer sous nos yeux des tex­tiles de soie aux motifs éla­bo­rés qui ser­vi­ront bien­tôt de saris, de linge de lit, etc…
Quelle beau­té !
Sur les Ghats (ces accès au fleuve), toute la vie s’y déroule. On y vient se laver, apprendre aux enfants à nager, laver son linge, faire des incan­ta­tions, des prières, et même son sport… là, juste à côté des bûchers… 
C’est étrange, dérou­tant.. et en même temps fascinant. 
Personnellement, je n’y aurait pas trem­pé mes lèvres… ni même une main.
Le Gange reste un fleuve tel­le­ment pol­lué, et sur­tout ici, ou par­fois flotte encore les restes de cré­ma­tions. Mais c’é­tait à faire, voir, vivre, sen­tir et ressentir.
Et, il faut le dire, côtoyer la mort de si près et de cette manière a été une drôle d’ex­pé­rience. Mais cette accep­ta­tion de tout cela que l’on trouve sur place, nous rend, sur le moment, moins vul­né­rable à des émo­tions tristes ou négatives.
J’ai même vu des gens dan­sant et chan­tant autour d’un bûcher pour célé­brer le départ d’un proche, qui, âgé, avait sans doute pro­fi­té plei­ne­ment de toutes ces années données.
Mais Bénardes, c’est aus­si des céré­mo­nies noc­turnes sur le Gange.

Aujourd’hui, je me lance offi­ciel­le­ment dans la rédac­tion de mon blog, où vous décou­vri­rez plus en détails mon tra­vail mais aus­si un peu de qui je suis.

Moi, c’est Ludivine, bien­tôt 38 ans!!
Là c’est moi … 35 ans en arrière!!! 

Je suis maman de deux petits gar­çons de 5 et 2 ans qui ont une éner­gie folle à dépen­ser, et ne sont pas les der­niers pour les bêtises.

Mais avant d’être maman et de me consa­crer 100% à la pho­to­gra­phie, j’ai eu cent dif­fé­rentes vies.
J’ai été Vendeuse, Commerciale, Photographe-filmeur, Professeur de fran­çais Langue étran­gère en Inde, Représentante pour un Tour Opérateur en Turquie, Tunisie, Egypte.…
J’ai voya­gé, vécu à l’é­tran­ger… et j’ai A‑DO-RE cela !!!
Et pen­dant tout ce temps, la PHOTOGRAPHIE ne m’a jamais quittée.
J’ai tou­jours eu un appa­reil pho­to en main. J’ai un besoin de docu­men­ter mon quo­ti­dien, de cap­tu­rer mes proches, ce que je vois, ce que je RESSENS depuis tou­jours… Pour moi, la pho­to­gra­phie, hor­mis l’es­thé­tisme et la beau­té de la lumière, est aus­si et avant tout, un des meilleurs moyens de conser­ver les mémoires…
Peut-être ai-je peur que la mienne faillisse un jour?!? Mes sou­ve­nirs seront là, pour moi et ceux qui me suivront…
Dans mon par­cours pro­fes­sion­nel aty­pique, j’ai pas­sé par simple plai­sir mon CAP pho­to­graphe lorsque j’a­vais 24 ans, pour vali­der cette pas­sion en moi…
Il m’au­ra donc fal­lu plus de 14 ans pour me lan­cer enfin dans MON AVENTURE PHOTOGRAPHIQUEENFIN !!!
C’est avec plai­sir que je vous ouvre donc les pages de ce blog pour par­ta­ger avec vous ce qui m’a­nime depuis toujours.
alors .… BIENVENUS !